Les temps sont durs, une ère où on se demande tous les quatre matins « qui je suis et qui je veux être, qu’est-ce que je fais là ». Plus j’avance dans mon développement, plus je comprends la problématique qui relie certaines d’entre nous.

La perte d’identité apparaît car tu finis par correspondre à un standard que les autres ont façonné de toi, mais on sait que ce n’est pas vraiment toi. Alors qu’attends-tu pour être toi ? Il est possible que tu perdes des gens en route et qui ne te connaissaient pas vraiment ? Et alors ? Ceux qui t’aiment resteront. Cette phrase m’a longtemps rassuré et me rassure encore : « ils resteront car ils m’aiment », peu importe si je suis moi ou si j’ai été quelqu’un d’autre pendant un temps. J’ai longtemps pensé que être moi, c’était d’être vulnérable. Dur de changer ce schéma, j’accorde naturellement cette facette réel de moi à très peu de personnes aujourd’hui. Oui, tout le monde ne mérite pas de découvrir votre véritable vous.

Il faut du courage pour être soi et il faut du courage pour ne pas être aimé de tous. En me découvrant, j’ai aussi découvert mes proches. Les personnes qui se ressemblent sur le fond s’attirent et c’est vrai. J’ai des personnes aussi complexes que moi dans mon entourage que je n’aurais pas soupçonnées. L’épuisement mental se crée si on ne sait pas le doser avec ces personnes aussi intellectuelles que soi, mais à la fois, il est riche en découvertes lorsqu’on trouve ces individus qui peuvent te lire, te comprendre, être autant dans la profondeur d’esprit que toi. J’ai mis longtemps à trouver ces personnes-là et aujourd’hui, pour rien au monde, je me séparerais d’eux. Ils sont devenus précieux, des enseignants de ma propre vie.

À travers toutes ces personnes qui ont marqué ma vie jusqu’à aujourd’hui, j’ai bien compris où était ma place et là où j’avais ma force au travers de mes faiblesses. Je réalise aussi que ma force aujourd’hui et ce que je peux apporter à ce monde a longtemps été une part de mes faiblesses, un mal-être que j’ai su surmonter et que je surmonte encore un peu chaque jour.

L’essence de vos valeurs profondes fait qui vous êtes et en découlera votre mission ultime de votre vie. Ne vous minimisez pas, croyez en votre potentiel et surtout travaillez votre instinct. L’instinct, une fois travaillé, devient un outil redoutable. Plus il est mis à l’épreuve, plus il s’affûte. Vous serez alors votre propre boussole. Sachez écouter votre petite voix intérieure, elle vous dira toujours la vérité, elle ne vous trahira jamais.

J’ai su développer mon intuition car j’ai renforcé mon estime de moi et ma confiance, ce qui me permet à ce jour d’avoir rapidement mes réponses lorsque mes questions sont présentes. Mon instinct m’indique toujours les bonnes décisions à prendre, tandis que mes émotions prennent régulièrement le dessus, me faisant perdre le contrôle de temps à autre. Encore une fois, c’est une question d’équilibre, de savoir séquencer ses émotions, de rationaliser toutes ses propres informations quand celles-ci deviennent trop envahissantes.

Vous avez compris, votre mission de vie est déjà présente au fond de vous depuis deja bien longtemps, mais vous n’avez pas encore su la reconnaître, et pourtant vous réalisez cette mission sur terre depuis longtemps déjà, sans en avoir réellement conscience. Voyez plus loin, plus large, élargissez votre spectre et vous serez.

Prenez le temps de vous poser, pour trouver ce qui vous anime au fond de vous, pour vous donner la passion de vous lever chaque matin. Vous avez toutes les réponses à l’intérieur de vous ! Ne cherchez pas à l’extérieur, elles ne s’y trouvent pas.

J’insiste, il est caché au fin fond de vous, dans vos multiples tiroirs de rangement.

Faites un peu de tri dans vos tiroirs pour y trouver cette précieuse boussole.

— Laurinda Hudgens

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