Je me suis demandé il n’y a pas si longtemps quand est-ce que j’allais arrêter d’être en perpétuel changement. Je trouve ça à la fois intriguant et fascinant d’aller à la recherche de soi-même. Mais parfois, je crois me connaître parfaitement quand je découvre encore de nouveaux aspects. Ça ne s’arrête jamais.
Si je compare, je réalise que je n’étais pas la même personne à 19 ans qu’aujourd’hui à 29 ans, que mes questions, mes émotions et mon rapport à moi-même sont complètement différents, et que je ne serai sûrement pas la même personne à 39 ans non plus, et que mes questions seront probablement différentes.
La vision que j’ai de moi et de ma vie changera au fur et à mesure de mes expériences, que mes blessures seront moins grandes, que j’apprendrai à être plus résiliente, que je serai encore une fois une personne différente.
Ce qui m’amène à vous dire que les personnes qui partagent votre vie
aujourd’hui ne seront pas les mêmes dans quelques années, et que les gens changent comme un paysage en arborescence. J’ai longtemps eu, sous forme de reproche, mes proches qui me disaient que j’avais changé et que je n’étais plus la même personne (que c’était visiblement dommage pour eux), ce qui me remettait souvent en question. Le changement est bon et ne doit pas être vu comme quelque chose de négatif. L’image en revanche que vous pouvez renvoyer « de votre nouveau vous » peut avoir un effet miroir chez d’autres et provoquer une peur et un inconfort total, et pour beaucoup, ne seront pas y voir de point positif et rassurant, car le changement est compliqué à accepter autant pour les autres que pour vous. Malgré les milliards de raisons, dont celle « du changement de l’autre » qui nuit et qui font que les couples ou amitié de longue date s’épuisent et ne tiennent pas.
Mais qu’on soit clair, vous n’êtes pas ici pour rassurer autrui. Vous devez suivre votre chemin avant tout. Les personnes qui vous aiment profondément vous accompagneront et sauront faire preuve d’acceptation et de bienveillance.
— Laurinda Hudgens